La Newsletter d'Hugo Clément

Chaque mercredi sur votre boîte mail, un décryptage approfondi sur un sujet lié à l'environnement, les infos à ne pas manquer, et mes recommandations culturelles. Bonne lecture !

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Par Hugo Clément
10 avr. · 5 mn à lire
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Une victoire qui donne le sourire !

Il n'y a pas beaucoup de bonnes nouvelles quand on parle de cause animale... Mais là, pour une fois, on peut se réjouir ! Grâce à la mobilisation de la communauté Vakita, nous avons réussi à récolter suffisamment d'argent pour permettre au formidable refuge Co&xister de poursuivre ses activités ! Je vous raconte tout dans cette newsletter.

Salut tout le monde !

J’espère que vous allez bien. Sur le front est de retour lundi prochain, le 15 avril, à 21 heures sur France 5, avec une enquête sur la face cachée du fromage.

Dans “Fromage : où est passé notre terroir ?”, nous allons vous raconter comment l’industrie laitière détruit le terroir français et la diversité de nos fromages. C’est une plongée ahurissante dans un monde où la rentabilité passe avant le savoir-faire traditionnel des petits producteurs.

Croyez-moi, vous consommerez différemment après cette émission !

Par ailleurs, si vous avez 1 minute, j’ai un petit service à vous demander. J’ai fait un questionnaire pour mieux connaître les lectrices et lecteurs de ma newsletter. Cela me permet de savoir ce que vous appréciez, ou non, et de faire des ajustements. Pourriez-vous le remplir en cliquant ici ? Hâte de lire vos remarques. Merci infiniment !

En attendant, bonne lecture et prenez soin de vous.

Hugo

Pour une fois qu’il y a une bonne nouvelle, on ne va pas bouder notre plaisir !

Virginia Markus est une femme extraordinaire. Entièrement dévouée aux animaux, elle a fondé en Suisse le sanctuaire Co&xister, qui recueille des animaux issus d’élevage pour leur offrir une vie paisible jusqu’à leur mort naturelle. Vous pouvez regarder gratuitement ici notre reportage Vakita, tourné sur place.

Vaches, chèvres, moutons, cochons, lapins… Au total, une quarantaine d’animaux ont été sauvés de l’abattoir par Virginia. Parmi eux, deux petits veaux venus de l’industrie laitière, ou encore des agneaux qui ont échappé de peu à l’abattage pour les fêtes de Pâques.

La dernière arrivée, c’est Fortuna, une magnifique vache laitière, récupérée par le refuge dans un état pitoyable, à tel point qu’elle ne pouvait plus marcher. Virginia l’a soignée et remise sur pied, et Fortuna gambade désormais librement dans le pré avec ses congénères.

Virginia Markus et Fortuna, une vache laitière sauvée d'une mort certaine. (image Vakita)Virginia Markus et Fortuna, une vache laitière sauvée d'une mort certaine. (image Vakita)

Au-delà d’être un refuge pour ses chanceux pensionnaires, Co&xister est aussi une association qui aide les éleveurs à se reconvertir, en les accompagnants dans cette transition et en replaçant leurs animaux dans d’autres structures. Au total, l’asso a permis à plus de 900 animaux d’avoir la vie sauve depuis 2018.

Nous avons pu filmer un reportage bouleversant aux côtés de Virginia et Élodie Le Du, une éleveuse de vaches en Bretagne, qui souhaite changer de vie. Coexister a pris en charge ses bovins pour leur éviter l’abattoir, et aide Élodie à préparer la suite. “Je regrette de ne pas avoir pris conscience plus tôt, explique Élodie dans notre reportage. J’aurais pu éviter des souffrances à beaucoup d’animaux.”

Élodie Le Du, éleveuse qui arrête son activité, et Virginia Markus, venue récupérer les vaches d'Élodie. (image Vakita)Élodie Le Du, éleveuse qui arrête son activité, et Virginia Markus, venue récupérer les vaches d'Élodie. (image Vakita)

Élodie élevait des génisses destinées à la production laitière, qu’elle confiait ensuite à des éleveurs laitiers. Pour elle, l’électrochoc est venu avec le sort d’une de ses vaches, à laquelle elle était très attachée. “Quinze jours après avoir quitté ma pension et être arrivée dans un élevage, elle a été envoyée à l’abattoir car elle ne produisait pas assez de lait. Elle avait un peu plus de deux ans. Il y a aussi des vaches qui pleuraient pendant des jours parce qu’on leur avait arraché le veau. Je n’étais plus du tout en accord avec ce que je faisais.”

Grâce à Virginia, Élodie va pouvoir commencer une nouvelle vie. Le refuge Co&xister fait partie des associations qui redonnent foi en l’humanité. Savoir que de tels havres de paix existent, même s’ils sont une goutte d’eau dans l’océan, ça fait du bien au moral ! C’est pour cela qu’avec Vakita, on s’est mobilisé à 100 % pour aider Virginia et son équipe.

Car pour continuer ses activités, le sanctuaire doit acheter le terrain sur lequel il est installé. Pour que la banque accorde un prêt, il fallait réunir 256 000 euros d’apport. Virginia avait réussi à trouver 209 000 euros, mais il en manquait 47 000 pour pouvoir boucler l’opération.

Stéphane, un ancien éleveur, et Virginia, sur le terrain du refuge Co&xister. (image Vakita)Stéphane, un ancien éleveur, et Virginia, sur le terrain du refuge Co&xister. (image Vakita)

Avec Vakita, on a donc soutenu la cagnotte lancée par Virginia, et nous avons récolté la somme nécessaire en à peine trois jours, grâce aux dons de 1800 personnes ! À l’heure où j’écris ces lignes, la cagnotte dépasse les 52 000 euros. Vous pouvez toujours faire un don en cliquant ici, puisque tout l’argent supplémentaire sera intégralement alloué à l’accompagnement à la reconversion pour les éleveurs.

Et si vous souhaitez participer aux prochaines mobilisations, n’hésitez pas à vous abonner à Vakita sur notre site. L’abonnement coûte 5 euros par mois (ou 50 euros par an). Il vous donne accès à tous nos reportages et, surtout, il nous permet de financer nos enquêtes sur les sujets liés à l’écologie et la cause animale, que les autres médias ne font pas. Vos abonnements sont une ressource indispensable à notre activité et nous permettent de proposer aussi des contenus gratuits, comme cette newsletter, alors je compte sur vous !

1 - La France va expérimenter le Pass Rail pour les moins de 27 ans !

Si vous avez moins de 27 ans, vous pourrez voyager (presque) partout en France cet été pour seulement 49 euros avec le Pass Rail ! Ce dispositif, inspiré des pass ferroviaires allemands ou autrichiens, avait été annoncé en septembre dernier par l’ancien ministre des Transports Clément Beaune. 

Censé être “ouvert à tous” selon la promesse initiale du gouvernement, l’expérimentation du Pass Rail ne s’appliquera finalement que pour les moins de 27 ans, comme l’a indiqué Emmanuel Macron il y a quelques jours.

Les moins de 27 ans pourront circuler dans toutes les régions de France, à l’exception de l’Île-de-France, moyennant la somme de 49 €. Seuls les trains Intercités et TER sont concernés par cette mesure. Les trajets en TGV ne bénéficieront pas de cette offre. Disponible en juillet et en août, ce pass doit inciter les jeunes à privilégier le train, qui pollue 8 fois moins que la voiture et 14 fois moins que l’avion.

2 - À Toulouse, l’eau du robinet sera plus chère en été 

À partir du 1er juin et jusqu'au 31 octobre, l’eau du robinet de Toulouse coûtera plus cher. Par rapport à son tarif actuel, le prix augmentera de 42 %, puis baissera de 30 % du 1er novembre jusqu'au 31 mai. Avec cette mesure, le chef-lieu de la région Occitanie devient la première grande métropole de France à adopter une tarification saisonnière de l’eau. 

Pour le maire divers droite de la ville, Jean-Luc Moudenc, le but de cette mesure est d’inciter les usagers à consommer moins pendant la période estivale, durant laquelle la Garonne, dont dépend la commune pour son approvisionnement en eau potable, est au plus bas à cause des sécheresses récurrentes. 

La Garonne atteint des niveaux extrêmement bas à Toulouse pendant l'été. (photo Mairie de Toulouse)La Garonne atteint des niveaux extrêmement bas à Toulouse pendant l'été. (photo Mairie de Toulouse)

D’après l’édile, cette décision ne devrait impacter qu’à la marge le porte-monnaie des Toulousains. Lissée sur l'année, la hausse de la facture pour une famille avec un enfant ne devrait être que de 6 centimes. En revanche, avec une piscine et un jardin, elle dépasserait les 80 euros. De leur côté, les élus d’opposition écologistes déplorent une “fausse bonne idée” et plaident pour la mise en place d’une “tarification progressive”, avec les premiers mètres cubes gratuits, puis une augmentation pour pénaliser ceux qui remplissent une piscine ou font des excès.

3 - L’Assemblée nationale adopte une loi contre les “polluants éternels”

L’Assemblée nationale a adopté, à l’unanimité, une proposition de loi du groupe EELV visant à interdire “la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché des produits contenant des PFAS” en France à compter de 2026. Ce texte, qui a été adopté en première lecture et doit encore être débattu au Sénat, placerait la France parmi les pays les plus en pointe dans la lutte contre ces “polluants éternels”. 

L’Assemblée nationale a adopté le texte à l’unanimité. (image LCP)L’Assemblée nationale a adopté le texte à l’unanimité. (image LCP)

Parmi les objets visés par cette proposition de loi, on retrouve : des produits cosmétiques, les farts (utilisés pour les skis) ou encore des textiles d'habillement, comme les produits labellisés “Gore Tex”, qui contiennent des PFAS. Les vêtements de protection pour les métiers de la sécurité, comme les pompiers, ne seront pas soumis à ces restrictions. 

Autres mesures adoptées avec ce texte : l’application du principe pollueur-payeur, avec une taxe visant les industriels qui rejettent des PFAS, ou encore l’obligation de contrôler leur présence dans l’eau potable sur tout le territoire. Seule ombre au tableau, les ustensiles de cuisine ont été exclus du périmètre de la loi après l’adoption d’un amendement de la coalition présidentielle, soutenue par les groupes LR et RN.

Pour rappel, les PFAS, pour substances per et polyfluoroalkylés, sont des composés chimiques créés par l’industrie dans les années 1940 et utilisés pour leurs propriétés de résistance à la chaleur et leur qualité antiadhésive. Omniprésents dans la vie courante, notamment dans les poêles à frire, ils sont suspectés de provoquer des cancers, des maladies thyroïdiennes, ou encore de favoriser l’obésité.

500

C’est le nombre de communes qui risquent de devenir inhabitables en France à cause de l’érosion côtière, selon un décompte du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu. “L’équivalent d’un terrain de football disparaît chaque semaine dans notre pays sous l’effet de la progression des océans, un phénomène qui s’accélère”, a déclaré le ministre lors d’une interview au journal de 20 heures sur TF1. Des solutions pour aider les habitants concernés sont sur la table, comme des indemnisations ou des relogements, a promis le ministre.

La France est particulièrement vulnérable au recul de son trait de côte, la zone limite entre la terre et la mer, qui fluctue selon les tempêtes, la hausse du niveau des océans, ou encore l’intervention humaine. D’après un rapport du Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement, entre un millier de bâtiments en 2028 et plusieurs centaines de milliers d’ici à 2100 seront potentiellement touchés par l’érosion côtière en France.

En seulement 50 ans, la France a perdu 30 km2 de côtes, soit l’équivalent de 4 200 terrains de football.

Pour financer cette newsletter gratuite, nous avons fait le choix de mettre en avant des marques qui s’engagent pour réduire leur impact sur l’environnement, car le changement passe aussi par les entreprises ! Cette semaine, les Recos sont en partenariat avec Peugeot.

Attention aux fake news : oui, la voiture électrique est bien meilleure pour le climat !

Ces derniers temps, on entend beaucoup de fausses informations circuler au sujet de la voiture électrique. Certains affirment qu’elle serait en fait plus polluante que la voiture thermique traditionnelle ! Autant le dire clairement : c’est totalement faux.

Il suffit de se pencher sur les études scientifiques comparatives. En France, sur l’ensemble du cycle de vie du véhicule, les émissions de gaz à effet de serre sont 2 à 5 fois plus faibles pour la voiture électrique que pour la voiture thermique.

La voiture électrique est, certes, plus polluante à fabriquer (environ +50% d’émissions que pour fabriquer une voiture thermique), à cause de sa batterie, mais elle est tellement moins émettrice à l’utilisation (au moins 10 fois moins qu’une voiture thermique) que son bilan global est bien meilleur. Particulièrement en France, où notre production d’électricité est peu émettrice de gaz à effet de serre par rapport à la moyenne mondiale, en bonne partie grâce au nucléaire.

Et cela est valable quel que soit le type de voiture, de la mini-citadine au SUV. À choisir, il n’y a donc aucun doute à avoir. Bien sûr, cela ne veut pas dire que la voiture électrique est une voiture « écolo ». Même si son impact sur l’environnement est moins important qu’une voiture thermique, elle a quand même un impact.

Pour le réduire le plus possible, il faut en priorité développer les modes de transport moins polluants (vélo, bus, trains…), alternatifs à la voiture individuelle. Mais il faut AUSSI fabriquer les voitures électriques dont nous avons besoin dans des conditions qui respectent notre réglementation sociale et environnementale, ce qui n’est souvent pas le cas des véhicules importés de l’autre bout du monde.

Dans ce domaine, Peugeot s’engage ! En effet, son nouveau modèle E-3008 (la version électrique du célèbre 3008) sera produit exclusivement dans l’usine historique de Sochaux, en France. Les batteries du véhicule seront, elles aussi, 100% Françaises puisqu’elles sortiront du site ACC, situé dans le Pas-de-Calais. Elles afficheront entre 527 et 680 kilomètres d’autonomie. Quant au moteur du E-3008, il est fabriqué à Tremery, à côté de Metz, et le réducteur est produit à Valenciennes.

Le nouveau E-3008 de Peugeot, fabriqué en France. Le nouveau E-3008 de Peugeot, fabriqué en France.

Bref, le E-3008 est un SUV électrique fabriqué en France, qui permet d’avoir beaucoup moins d’impact sur le climat qu’en roulant avec un SUV thermique, et dont la production soutient l’industrie française face aux concurrents étrangers. Si vous souhaitez plus de renseignements sur le E-3008, vous pouvez cliquer ici.

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