Je ne vous dirai pas pour qui voter

Salut tout le monde ! J’espère que vous allez bien.

Après Sur le front, c’est désormais ma chronique sur France Inter qui se met en pause pour la trêve estivale. La dernière était ce matin ! Heureusement, il nous reste mes réseaux sociaux, Vakita et cette newsletter pour garder le contact et traiter l’intense actualité qui arrive, avec les élections législatives et ses conséquences, notamment en matière d’écologie.

Dans cette ambiance tendue, il y a quand même une bonne nouvelle : nous venons d’annoncer la prochaine édition d’Ocean Fest, le festival caritatif que j’ai fondé avec l’artiste Worakls. Pour sa quatrième édition, Ocean Fest sera au palais Nikaïa de Nice le 16 novembre prochain !

La programmation sera annoncée en septembre, avec la présence d’un groupe mythique, toujours au profit des associations de défense de l’océan et des animaux… J’ai hâte de pouvoir vous en parler.

Vous pouvez d’ores et déjà acheter un “pass confiance”, à prix réduit, en cliquant ici, pour être sûr de ne pas rater cet événement.

En attendant, bonne lecture et prenez soin de vous.

Hugo

L’ambiance est lourde en France ces jours-ci. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, la tension ne fait qu’augmenter, à mesure que les élections législatives se rapprochent. Le premier tour a lieu ce dimanche.

Dans ce contexte très tendu, de nombreuses personnalités publiques et certains médias ont décidé de prendre la parole pour appeler à voter contre le Rassemblement National, à l’image de l’influenceur Squeezie ou de 500 artistes qui ont signé une tribune. D’autres se contentent d’appeler à faire barrage aux “extrêmes”, quels qu’ils soient, comme Kylian Mbappé. Enfin, certains appellent à voter pour le Nouveau Front Populaire.

Logiquement, depuis quelques jours, je reçois des messages qui me demandent, moi aussi, de prendre position sur les élections législatives et de donner une consigne de vote à mes abonnés. 

Je m’y refuse, et je vais vous expliquer pourquoi, car il me semble important d’éclaircir ce point. Ma ligne a toujours été la même et ne change pas en fonction des circonstances : je n’appelle jamais à voter pour ou contre tel ou tel parti. 

J’estime en effet que ce n’est pas mon rôle de journaliste de prendre parti et de donner une consigne de vote. Mon métier, c’est d’enquêter, de révéler des informations, de les diffuser le plus possible, de proposer des solutions, d’alerter, de mettre l’environnement dans le débat public. Avec Sur le front, sur France 5, nous donnons à des millions de téléspectateurs les clefs pour comprendre les enjeux environnementaux, nous dévoilons des aberrations et nous mettons en lumière des solutions aux problèmes exposés.

Un journaliste doit enquêter et informer, pour permettre aux électeurs de faire un choix éclairé

Durant la campagne des élections européennes, j’ai invité sur Vakita les principales têtes de listes pour des entretiens intégralement consacrés à l’environnement, alors que ce sujet était très peu présent dans les médias. J’ai permis aux candidats d’exposer leurs programmes et j’ai aussi posé les questions qui fâchent, en les interrogeant sur leurs votes au Parlement européen ou sur les positions qu’ils avaient défendu à l’encontre de la nature ou des animaux.

Avec Vakita, nous avons comparé factuellement les programmes sur la question environnementale et aidé les citoyens à y voir plus clair. Mais à aucun moment nous n’avons pris position en appelant à voter pour ou contre une liste. À mon sens, c’est une ligne rouge qu’un journaliste doit respecter.

Cela vaut aussi pour ces élections législatives. Nous allons sur le terrain pour interroger les candidats des différents blocs, nous donnons la parole à des experts et à des activistes, nous comparons les positions de chacun et chacune, et nous continuons nos enquêtes pour dévoiler ce que le grand public ne sait pas forcément. C’est ce travail qui est précieux pour permettre aux électeurs d’avoir les éléments pour se faire leur propre opinion.

Bref, nous sommes là pour éclairer les choix et pour apporter les informations nécessaires, pas pour dire à celles et ceux qui nous suivent ce qu’ils doivent faire. Chacun vote en son âme et conscience et je n’ai pas à prendre position sur le bulletin que vous mettrez dans l’urne.

Notre travail s’adresse à tous les citoyens, quel que soit leur vote

J’estime qu’un journaliste doit pouvoir s’adresser à tout le monde. À ceux qui votent pour le RN, pour la droite, pour la gauche ou pour le camp présidentiel et, aussi, à ceux qui ne votent pas. Je ne fais pas mes émissions ou mes contenus pour un camp en particulier, mais pour l’ensemble des Françaises et des Français. J’essaye d’informer et de sensibiliser tous les citoyens, quelles que soient leurs opinions politiques. 

Prendre parti dans une élection reviendrait à trahir la confiance des personnes, de toutes les sensibilités, qui me suivent. Mon travail ne serait ensuite plus crédible, car marqué politiquement et considéré comme biaisé. Voilà pour la spécificité du statut de journaliste, qui me tient à coeur.

Ensuite, je trouve cela infantilisant de considérer que les “personnalités” doivent donner des consignes de vote à leurs abonnés, au seul motif qu’elles sont “connues”. La notoriété ne donne aucune légitimée en soi. Si les citoyennes et citoyens ont besoin que des “célébrités” leur disent quel bulletin choisir, il faut se poser des questions. Il serait souhaitable d’être influencé par les experts, les scientifiques et le travail d’enquête journalistique, plutôt que par des stars du sport ou du show-business.

Les tribunes de personnalités ont-elles un impact sur l’élection ?

Enfin, à mon sens, les consignes de vote ou les tribunes d’artistes, qui appellent par exemple à “faire barrage”, ne fonctionnent pas et ne changent pas le cours d’une élection. Les gens ne font pas leurs choix en fonction des posts Instagram ou des textes collectifs de personnes connues. Les mécaniques électorales reposent sur des phénomènes complexes, profonds, économiques, sociaux ou culturels, qui se déploient sur plusieurs décennies. Le succès des partis populistes en France et en Europe se construit brique après brique depuis des années, et ne souffre pas des multiples tribunes publiées à chaque élection.

Bien sûr, les personnalités qui souhaitent s’exprimer sont libres de le faire, et cela participe au débat démocratique, mais je ne pense pas qu’un seul électeur du Rassemblement National changera d’avis après avoir lu un texte de chanteurs ou d’acteurs lui demandant de voter contre ce parti.

Le vote pour le RN étant, encore aujourd’hui, motivé en partie par un sentiment de rejet vis-à-vis du “système” (même si cela ne veut pas dire grand-chose), je pense même que la prise de parole de personnalités, perçues comme faisant partie de ce-dit système, est de nature à renforcer la perception que voter RN, c’est voter contre le système. Je ne suis pas non plus convaincu que la mobilisation de l’électorat anti-RN repose sur l’expression publique de “stars”, aussi populaires soient-elles.

La réalité, c’est que vous êtes la seule personne bien placée pour savoir comment vous positionner. C’est à votre libre-arbitre et à vos convictions qu’il faut faire appel. Les programmes des partis sont désormais accessibles ; lisez-les, consultez les comparatifs réalisés par les experts (notamment sur la question environnementale), écoutez les interviews des représentants de chaque bloc, informez-vous sur le bilan réel de celles et ceux qui vous font des promesses, et sur la faisabilité et les conséquences de ces promesses, ne les croyez pas sur parole.

Et si vous êtes déjà sûr de votre vote et que la perspective d’une victoire de tel ou tel camp vous inquiète, vous pouvez défendre vos idées autour de vous, dans vos groupes d’amis, au sein de vos familles. C’est là, dans l’intimité, que se font les choix. 

1 - Un village dévasté par une crue éclair en Isère

Un paysage d’apocalypse. Il ne reste plus grand chose du paisible hameau de la Bérarde, en Isère, après une crue éclair et dévastatrice vendredi dernier. Là-bas, les habitants ont vu déferler 200 000 mètres cubes d’eau en quelques heures dans la vallée du Vénéon, créant une coulée d’eau et de roches, qui a tout emporté sur son passage. Les secouristes mobilisés en urgence ont dû intervenir dans des conditions extrêmes pour évacuer les 97 habitants du hameau.

Le hameau de la Bérarde (Isère) complètement dévasté par une crue éclaire.

Parmi eux, mon ami Damien Fillon, policier-secouriste de la CRS Alpes, et ses coéquipiers, ont réussi à sauver un couple piégé dans sa maison par la montée des eaux. Grâce à l’hélicoptère de la Sécurité Civile, il a été hélitreuillé sur la bâtisse, qui était déjà presque entièrement recouverte, et il a réussi à enfoncer le toit à l’aide d’une massette pour créer une échappatoire.

Évacué par hélicoptère, le couple a été transporté à l’abri avec les autres habitants, sous le choc. Quelques minutes après cet acte de bravoure, leur maison, d’une hauteur de 7 mètres, disparaissait totalement sous les eaux. Avec Vakita, nous avons réalisé une interview de Damien pour qu’il nous explique en détail cette intervention exceptionnelle. Vous pouvez la regarder ici.

En montagne, le changement climatique rend plus fréquents et plus violents ces phénomènes météorologiques extrêmes. Avec la hausse des témpératures, les pluies torrentielles sont plus régulières en altitude, les glaciers fondent rapidement et le dégel du permafrost (sol gelé en permanence) déstabilise les parois rocheuses.

2 - Le RN revient sur sa promesse d’interdire l’abattage rituel au pouvoir

C’était l’une des principales promesses du Rassemblement National en matière de bien-être animal : interdire l’abattage sans étourdissement pour la production de viande halal et casher. Le parti de Marine Le Pen vient de faire volte-face, dimanche, sur l’antenne communautaire de Radio J. 

Interrogé par le journaliste Frédéric Haziza, le député et porte-parole du RN, Sébastien Chenu, a affirmé que l’abattage sans étourdissement pourra continuer à exister dans un cadre religieux, tout en indiquant vouloir entamer un dialogue avec les autorités religieuses sur ce sujet. “On va réunir les cultes pour savoir s’ils sont prêts [à interdire cet abattage]. S’ils ne le sont pas, il y aura une exception de façon à permettre à chacun de manger selon son culte”, a déclaré Sébastien Chenu.

Le 27 mars 2022, sur le plateau de LCI, Jordan Bardella s’était pourtant engagé à interdire l’abattage rituel sans étourdissement en cas d’arrivée au pouvoir. Cette pratique consiste à égorger les animaux en pleine conscience, sans les étourdir au préalable, ce qui augmente les souffrances liées à l’abattage.

3 - Le 36 77 : un nouveau numéro d’urgence pour signaler les cas de maltraitances animales

Si vous voyez quelqu’un faire du mal à un animal domestique, appelez le 3677 ! Il s’agit du nouveau numéro d’urgence pour signaler les cas de maltraitance sur les animaux, actif depuis ce lundi. Mis en place par le Conseil national de la protection animale, ce service est gratuit et accessible 7 jours sur 7, de 9h à 19h en semaine, et de 10h à 17h le week-end. Il vise à mieux répertorier et traiter les cas de maltraitance animale.

Grâce à ce numéro, les signalements seront directement orientés vers les autorités compétentes telles que les forces de l'ordre, les vétérinaires ou les services publics, assurant ainsi une réponse rapide et simplifiée. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, les signalements de maltraitance envers les animaux domestiques ont augmenté de 30 % entre 2017 et 2022, les chiens et les chats étant les principales victimes. 

Ce nouveau numéro vert complète les possibilités de signalement auprès des associations de protection animale, ou directement en appelant le 17 pour joindre les forces de l’ordre.

58 secondes par heure

C’est le temps de parole consacré à l’écologie dans les interviews politiques des principales matinales pendant la première semaine de campagne des élections législatives. Les équipes de Vakita ont passé au crible plus de 9 heures d’antennes radio et tv* entre le lundi 17 juin et le vendredi 21 juin, et le constat est sans appel.

Encore une fois, l’écologie est la grande absente de la campagne électorale. Sur 9h14 analysée, seules 8 minutes et 55 secondes ont été consacrées à des thématiques environnementales, soit 58 secondes par heure. Pour soutenir un média qui met l’écologie au coeur de son travail, vous pouvez vous abonner sur notre site. Vos abonnements permettent de financer nos enquêtes et nos reportages.

*Cette analyse se base sur les interviews politiques réalisées dans les matinales suivantes : France Inter, RTL, RMC - BFMTV, Europe 1 - CNEWS, France Info, TF1, France 2, Public Sénat.

Pour financer cette newsletter gratuite, nous avons fait le choix d’ouvrir par moment l’espace “Les recos” à la publicité, en sélectionnant des marques et des initiatives qui vont dans le bon sens vis-à-vis des enjeux environnementaux. Cette semaine, “Les recos” sont en partenariat avec Peugeot. Le texte ci-dessous est publicitaire, et non journalistique.

La célèbre 208 de Peugeot fait sa révolution électrique !

Une voiture qui arrive en parachute sur le toit de la Seine Musicale, à votre avis c’est possible ? 😊

On vous laisse vous faire votre propre avis en cliquant ici !

Ce qui est sûr, c’est que le lancement de la E-208 est un événement dans le monde de l’automobile. Modèle emblématique de la gamme Peugeot, la 208 prend aujourd’hui une nouvelle dimension et s’offre une nouvelle jeunesse grâce à une version 100 % électrique proposant jusqu’à 410 km d’autonomie, son design réinventé, ses technologies de pointe et son plaisir de conduire.

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Bref, cette voiture électrique de petit gabarit permet de réduire son impact sur l’environnement par rapport aux modèles thermiques, sans faire de concession sur le plaisir de conduire et en profitant d’un design qui ne laisse personne indifférent.

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