La Newsletter d'Hugo Clément

Chaque mercredi sur votre boîte mail, un décryptage approfondi sur un sujet lié à l'environnement, les infos à ne pas manquer, et mes recommandations culturelles. Bonne lecture !

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Par Hugo Clément
31 janv. · 8 mn à lire
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Voilà ce qui tue (vraiment) l'agriculture

Qui est responsable de la misère des agriculteurs ? "Les écolos !" répondent en chœur la FNSEA et certains responsables politiques. Une manière de détourner l'attention du public et la colère des paysans, pour faire oublier les vraies raisons de la crise...

Salut tout le monde !

J’espère que vous allez bien. Merci pour vos nombreux retours suite à la newsletter de la semaine dernière, consacrée au “cartel de la conserve”, que vous pouvez retrouver ici, si vous l’avez ratée. J’essaye de lire vos messages, même si je ne peux pas toujours y répondre.

N’hésitez pas à partager cette newsletter autour de vous et à inviter vos proches à s’y abonner. Vous êtes bientôt 55 000 à la recevoir chaque semaine, et c’est très enthousiasmant de savoir que ces sujets intéressent autant de monde.

Bonne lecture et prenez soin de vous !

Hugo

“On a sacrifié notre agriculture sur l’autel de la bobo-écologie parisienne.”

Ces mots, ce sont ceux d’Olivier Marleix, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. Depuis quelques jours, nombreux sont les responsables politiques à accuser “les écolos” d’être responsables de la misère (et donc de la colère) des agriculteurs, qui multiplient les actions de blocage dans tout le pays.

Le premier syndicat agricole, la FNSEA, qui défend l’agriculture intensive, entonne le même refrain, accusant les réglementations environnementales d’être LA source de tous les maux des agriculteurs. À les entendre, c’est à cause des objectifs de réduction des pesticides ou de préservation de la biodiversité que les exploitants agricoles ne parviennent pas à vivre de leur travail.

Ce discours bien rodé, repris dans quasiment tous les médias, est destiné à détourner l’attention du public et - surtout - la colère des agriculteurs. Les “écolos” sont les boucs émissaires parfaits pour éviter de parler des vraies raisons des difficultés du monde paysan.

L’agriculture industrielle creuse la tombe… des agriculteurs !

D’abord, il convient de rappeler une chose : réduire l’utilisation de pesticides et agrandir les zones de non-épandage à proximité des habitations est à la fois une nécessité de santé publique et un outil de protection de l’agriculture sur le long terme. Ce n’est plus à prouver, les pesticides de synthèse peuvent rendre malades les agriculteurs et les citoyens qui y sont exposés. On retrouve les métabolites de nombreux pesticides dans l’eau potable distribuée au robinet, à tel point que 20% des Français reçoivent une eau non conforme, selon des données des Agences régionales de santé (ARS).

Des agriculteurs de la Confédération paysanne manifestent devant un supermarché. Des agriculteurs de la Confédération paysanne manifestent devant un supermarché.

Par ailleurs, les pesticides et engrais chimiques entraînent une dégradation des écosystèmes et ont un impact négatif très fort sur de nombreuses espèces animales et végétales. Par exemple, en Europe, nous avons perdu 80% des insectes volants en 30 ans, et les pesticides sont l’une des principales causes de disparition des insectes. Les oiseaux en subissent les conséquences : les populations d’oiseaux des milieux agricoles ont fondu de 30% en 30 ans.

Cet effondrement du vivant autour de nous est une menace pour la santé humaine (qui dépend de la santé des écosystèmes) mais aussi pour l’agriculture elle-même. En effet, un sol arrosé de pesticides et d’engrais chimiques se dégrade rapidement et devient, à terme, beaucoup moins fertile. Quant aux insectes pollinisateurs, ils sont indispensables pour de nombreuses cultures.

20% des agriculteurs sous le seuil de pauvreté

Il est donc urgent de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, pour le bien de notre santé et pour l’avenir de l’agriculture. De même, réglementer les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole, qui représente près d’un cinquième des émissions totales de la France selon l’Agence de la transition écologique, est une nécessité si l’on veut limiter l’emballement du changement climatique, dont les agriculteurs sont les premières victimes (sécheresse, inondations, gelées tardives…).

Accuser l’écologie d’être à l’origine des difficultés du monde agricole, c’est une belle stratégie de communication, mais c’est un mensonge. Sans mesures écologiques, il n’y aura pas d’avenir pour l’agriculture.

Ce qui est incontestable, c’est que beaucoup d’agriculteurs sont dans une situation de grande précarité, malgré des semaines de travail interminables (en moyenne 53 heures hebdomadaires). Aujourd’hui, environ 20% des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1158 euros par mois. Et ce alors que 92 % des exploitations ont bénéficié de subventions publiques en 2022, pour un montant moyen d’environ 40 000 euros.

Alors, qui est responsable de cette situation ?

Ceux qui se gavent sur le dos des paysans

D’abord, il y a le contexte international et l’augmentation des coûts de production : + 30% ces trois dernières années. Une hausse liée au prix de l’énergie, du carburant et des engrais et pesticides de synthèse, dont l’agriculture conventionnelle est dépendante. Mais la guerre en Ukraine a bon dos… Car cela fait plusieurs décennies que certains se gavent sur le dos des agriculteurs.

Selon la Fondation pour la nature et l’Homme (FNH), sur une brique de lait, “la part reçue par un éleveur a baissé de 4 % en 20 ans, alors que celle des entreprises agroalimentaires a augmenté de 64 % et celle de la grande distribution de 188 %”. Les agriculteurs ne profitent pas de la hausse des prix des produits alimentaires. Dans son rapport, la FNH précise : “Sur le beurre entre 2016 et 2020, alors que son prix a enregistré une hausse de 34 %, l’industrie agroalimentaire a vu ses marges augmenter de 80 %, celle des grandes et moyennes surfaces de 32 %, tandis que celle des éleveurs a enregistré un tout petit + 11 %. Plus récemment, les bénéfices des acteurs de l’aval ont augmenté de 61 % entre 2018 et 2021, alors que les revenus des éleveurs ont quant à eux peu évolué.”

Un rapport de force inégal entre agriculteurs et agro-industrie

Le problème, ce sont les intermédiaires, qui ne laissent que des miettes aux agriculteurs. Le rapport de force est inégal : l’industrie agroalimentaire est tellement puissante et contrôlée par un faible nombre d’acteurs que les agriculteurs ont bien du mal à négocier.

“À titre d’exemple, dans la filière laitière, trois entreprises de l’industrie agroalimentaire se partagent entre la moitié et les trois-quarts du marché de chaque produit laitier et cinq distributeurs possédaient 82 % de part de marché en moyenne sur tous les produits alimentaires en 2023. Les 71 000 exploitations laitières ont donc un faible pouvoir de négociation face à ces acteurs concentrés”, décrypte la FNH.

Les agriculteurs multiplient les actions de blocage partout en France. Les agriculteurs multiplient les actions de blocage partout en France.

L’agroalimentaire et la grande distribution s’enrichissent, pendant que les agriculteurs doivent travailler toujours plus pour espérer se verser une rémunération décente. Mais plutôt que de se concentrer sur ce bras de fer avec les industriels, la FNSEA préfère orienter la colère des agriculteurs contre les écologistes. Est-ce si étonnant, quand on sait que ce syndicat est dirigé par Arnaud Rousseau, président du groupe Avril, un géant de l’agroalimentaire aux 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires ?

La manip’ de la FNSEA

Pour faire accuser les “écolos”, Arnaud Rousseau adore mettre en avant le sujet des jachères obligatoires, qui mettraient selon lui les agriculteurs en difficulté. Dans la nouvelle Politique agricole commune (PAC) de l’Union européenne, qui n’est pourtant pas très ambitieuse en matière d’écologie, figure en effet l’obligation pour les agriculteurs de laisser 4 % de leurs terres en jachère non exploitée, afin de favoriser la biodiversité et la régénération du sol. La FNSEA s’y oppose et veut qu’on laisse les exploitants agricoles faire ce qu’ils veulent.

Mais la Confédération paysanne, le syndicat d’agriculteurs qui défend un modèle plus durable, n’est pas d’accord. “La focalisation de la FNSEA sur les jachères est absurde, écrit la Conf’. Arnaud Rousseau ne parle que pour quelques grands céréaliers qui n’ont plus d’arbres, de mares ou de murets sur leurs parcelles. Cette soi-disant obligation de 4 % de jachère est un mensonge. Ces 4 % concernent aussi les infrastructures agroécologiques. Ce sont les haies, les bosquets, arbres isolés ou alignés, bandes tampon, jachères mellifères, mares, fossés… Ces infrastructures agroécologiques sont pour beaucoup importantes pour la lutte contre le dérèglement climatique, que nous subissons en première ligne comme paysans, et la préservation de la biodiversité, alliée de notre travail avec la nature.”

Le système agricole mondialisé marche sur la tête

Autre fardeau pour nos agriculteurs : les accords de libre-échange concluent ces dernières décennies, qui mondialisent le marché agricole et qui mettent nos fermes en concurrence avec des exploitations d’autres pays, où les normes sociales et environnementales sont parfois moins strictes. Comment ne pas comprendre la colère des agriculteurs qui voient débarquer en France des aliments produits dans des conditions interdites chez nous ?

Il est déroutant d’entendre des politiciens comme Olivier Marleix prétendre se battre aux côtés des agriculteurs en accusant les “bobos-écolos”, quand on sait que son parti (les LR), qui a longtemps été au pouvoir en France, a soutenu la plupart des accords de libre-échange aujourd’hui en vigueur.

Des agriculteurs de la Confédération paysanne bloquent une barrière d'autoroute à proximité d'une zone logistique. Des agriculteurs de la Confédération paysanne bloquent une barrière d'autoroute à proximité d'une zone logistique.

La mondialisation de l’agriculture a une conséquence désastreuse : chaque nation se spécialise dans ce qui est le plus rentable, et pas dans ce dont elle a le plus besoin. En France, nous produisons énormément de blé, de maïs, de viande ou de vin, dont une part importante est destinée à l’exportation. En revanche, nous sommes obligés d’importer environ la moitié des fruits et légumes frais que nous consommons, car nous n’en cultivons plus assez. La production française de raisins de table ? Moins 75% depuis les années 1980. Les poires ? Moins 70% en 40 ans. Les courgettes ? Moins 30% depuis 2000. Et les cornichons ? 98% d’importation.

Pareil pour les protéines végétales. En France, on ne cultive presque plus de luzerne, qui était utilisée auparavant pour l’alimentation du bétail. Résultat : on importe des protéines de l’étranger, notamment du tourteau de soja destiné à nourrir les animaux, qui est cultivé en partie au Brésil, où il provoque une déforestation massive de l’Amazonie.

Comment aider les agriculteurs à vivre dignement de leur travail ?

Le système marche sur la tête et les paysans les plus vertueux, qui produisent pour le marché local en agriculture biologique ou raisonnée, reçoivent moins de subventions que les grands céréaliers qui exploitent plusieurs centaines d’hectares en utilisant de grandes quantités de produits phytosanitaires et d’engrais chimiques.

80% des aides publiques sont mobilisés par 20% des agriculteurs, ce qui crée la principale et grande disparité de revenus entre ceux qui ont des grandes surfaces et ceux qui ont des fermes familiales, dénonce l’eurodéputé EELV et agriculteur Benoît Biteau, auprès du site La Relève et La Peste. L’autre grand écueil, c’est que comme il n’y a pas de conditionnalités aux aides, les gros utilisateurs de pesticides sont aussi les plus grands bénéficiaires de cette PAC.”

Alors, que faire pour sortir de la crise et permettre aux agriculteurs de vivre dignement de leur travail, tout en réduisant l’impact de l’agriculture sur l’environnement ?

La Fondation pour la nature et l’homme (FNH) propose un plan d’action, que je retranscris ici, car il donne une idée de ce qu’il est possible de faire.

Pour assurer aux agriculteurs des revenus dignes et cohérents avec les impératifs environnementaux, la FNH propose notamment de :

  • Fixer un prix plancher des matières premières agricoles et encadrer les marges des acteurs de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution. Au-delà de mieux rémunérer les agriculteurs, cela permettrait de rendre les produits de qualité (notamment ceux issus de l’agriculture biologique, qui se voient appliqués une sur-marge), plus accessibles.

  • Inclure les agriculteurs dans l’ensemble du processus des négociations commerciales pour leur permettre de sécuriser une meilleure rémunération dans le temps, qui couvre les coûts de production et leur permettre d’investir dans la transition agroécologique (contrats tripartites entre agriculteurs, entreprises agroalimentaires et grande distribution avec des garanties socio-économiques et environnementales).

  • Mettre en œuvre des mesures de réciprocité, ou mesures miroirs, pour s’assurer que les denrées agricoles importées par l’UE respectent les mêmes normes environnementales et sanitaires que celles imposées aux agriculteurs européens.

Pour accompagner la transition agroécologique des agriculteurs, la FNH propose notamment de :

  • Refondre progressivement les aides de la PAC vers plus d’équité entre agriculteurs, plus d’accompagnement vers l’agroécologie et de la valorisation des pratiques vertueuses.

  • Soutenir davantage les agriculteurs biologiques en crise par des aides d’urgence et contribuer à la structuration de débouchés par une politique alimentaire ambitieuse.

  • Maintenir les exigences du plan Ecophyto et du Pacte Vert européen en matière de réduction d’usage des pesticides pour garantir à la fois la résilience de l’agriculture, la protection de la santé des agriculteurs, des consommateurs et de la biodiversité.

Et nous dans tout ça ?

Pour finir, il y a aussi la responsabilité des consommateurs. De nous toutes et tous. En 2022, selon l’Insee, la part de l’alimentation dans le budget des ménages français était de 16%, contre 29% en 1960. Nous refusons aujourd’hui de dépenser trop d’argent pour nous nourrir, alors que nous sommes beaucoup moins regardants en ce qui concerne nos objets électroniques, nos voitures, nos logements…

Cela ne fonctionne pas. L’alimentation doit retrouver sa juste place. Il faut accepter de payer pour des aliments sains, qui respectent la nature et qui permettent aux paysans de vivre de leur travail. Quitte à consommer moins par ailleurs. C’est également une question de santé publique : l’impact de ce que l’on mange sur notre corps est majeur et détermine en partie nos futures maladies.

Certains m’objecteront que les plus pauvres n’ont souvent pas le choix et doivent consommer les aliments les moins chers, qui sont souvent industriels et peu qualitatifs. C’est vrai. Mais tout le monde n’est pas pauvre en France. Si les nombreux ménages qui gagnent correctement leur vie changeaient leur manière de consommer, et se tournaient vers des produits issus de l’agriculture biologique, locale et paysanne, cela serait déjà énorme et permettrait des avancées positives.

Contrairement à ce que veulent faire croire les lobbyistes de l’agroalimentaire, agriculture et écologie ne sont pas ennemies, mais intrinsèquement liées et dépendantes l’une de l’autre.

1- Des marques comme Perrier, Vittel, Hépar ou Contrex ont filtré illégalement leur eau pour masquer une contamination

Des industriels, comme Nestlé, ont filtré illégalement de l’eau de source contaminée pour continuer de la vendre en bouteille. C’est ce que révèle une enquête du Monde et de la journaliste de Radio France Marie Dupin. Selon un rapport de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales), auquel les journalistes ont eu accès, au moins 30% des marques françaises d’eau minérale et d’eau de source (comme Perrier, Vittel, Hépar ou encore Contrex), seraient concernées par ce scandale.

Parmi les traitements interdits, ces industriels ont par exemple eu recours à de l’injection de sulfate de fer, à la désinfection de l’eau à l’ozone ou encore la filtration de l’eau aux UV. Ces mesures non-conformes à la réglementation pour les eaux en bouteille auraient été prises pour prévenir ou traiter des contaminations de l’eau de source, notamment par des bactéries issues de matières fécales. Mais l’enquête relève aussi des risques de contamination de l’eau de source par des pesticides ou des polluants chimiques.

L’information n’avait pas fuité, mais l’État est au courant de cette fraude massive depuis 2021, date à laquelle de premiers contrôles ont été réalisés chez la société Alma (Cristalline, St-Yorre, Chateldon, Vichy Célestins…). Face à cette situation, le gouvernement actuel a décidé d’assouplir la réglementation dans la plus grande discrétion pour préserver l’activité industrielle. Au détriment de la santé des consommateurs ? Si le ministère de l’Économie indique “qu’aucun risque sanitaire lié à la qualité des eaux embouteillées n’a été identifié à ce stade”, l’IGAS explique de son côté que la mise en place de filtres non-conformes pourrait constituer une “fausse sécurisation” et “exposer les consommateurs à un risque sanitaire en lien avec l’ingestion de virus”.

2- Avec la hausse des températures, les ours bruns de Sibérie n’hibernent plus

En Russie, dans la région du fleuve Amour en Sibérie orientale, les ours ont désormais du mal à hiberner pendant la période hivernale. Le journal The Moscow Times rapporte que des ours bruns ont été repérés en train d’errer près de leurs tanières pendant la période d’hibernation. 

Habituellement plongés dans un sommeil profond pour survivre aux mois les plus froids en Sibérie, ces animaux se retrouvent cette année désorientés, d’après les observations de l’Autorité de conservation de la faune de la région de l’Amour.  

Les ours de Sibérie sont déboussolés par le changement climatique (photo Volodymir Burdiak)Les ours de Sibérie sont déboussolés par le changement climatique (photo Volodymir Burdiak)

Cette perturbation du comportement animal serait liée aux records de températures, anormalement élevées dans la région durant l’automne. Pour rappel, la Sibérie avait déjà battu des records à l’été 2023, en enregistrant sa pire vague de chaleur, avec des pointes à plus de 40°.

3- À Barcelone, de l’eau bientôt livrée par bateau pour faire face à une sécheresse sans précédent

Après trois ans de déficit pluviométrique, les réserves d’eau de la région de Barcelone sont au plus bas et la Catalogne se prépare à affronter les conséquences d’une sécheresse historique dès ce début d’année. Pour faire face à l’urgence, les autorités envisagent d’importer de l’eau douce par bateau-citerne depuis Marseille, Majorque ou Tarragone. 

Selon le journal El Pais, la région pourrait déclarer l’état d’urgence dès le 1er février. Dans la capitale catalane, les autorités devraient d’ailleurs bientôt réduire la pression de l’eau du robinet dans la ville et en banlieue. En parallèle, l’agriculture et l’industrie auront l’obligation de réduire leur consommation d’eau et les particuliers auront l’interdiction de laver leur véhicule, de remplir leur piscine ou d’arroser leur jardin. 

Selon les météorologistes, il faudra attendre la fonte des neiges des Pyrénées au printemps pour que les réservoirs de la Catalogne se remplissent à nouveau.

50 millions d’euros

C’est le montant des aides allouées à la filière biologique annoncé par le Premier ministre, Gabriel Attal, dans son plan de mesures pour calmer la colère des agriculteurs. Une aide qui s’additionne aux 200 millions d’euros déjà promis en juin dernier par le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau.

Frappée de plein fouet par les effets de l’inflation depuis deux ans et la concurrence déloyale de certains labels trompeurs comme le HVE (“Haute Valeur Environnementale”), la filière bio est en grande souffrance. Sur le premier semestre 2023, la vente de produits alimentaires bio a chuté de 13 % en grande distribution. Une baisse de la demande qui se répercute sur les prix, et qui fait craindre que des exploitants se détournent du bio. Si la crise perdure, l'objectif des 18 % de la surface agricole en bio d'ici 2027 pourrait être compromis, alors que la France en compte aujourd’hui seulement 10 %.

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