Salut tout le monde !
J’espère que vous allez bien.
Nous sommes à un mois de la troisième édition de l’Ocean Fest, le festival caritatif que j’ai fondé avec l’artiste Worakls. Elle aura lieu les 26 et 27 avril prochain à Biarritz, avec deux soirs de concerts et des conférences. Tous les bénéfices seront reversés à Sea Shepherd France, à One Voice et à Itsas Arima, une association basque de défense des cétacés.
Le vendredi 26 avril, nous aurons le plaisir de proposer une soirée métal, avec notamment la présence du groupe Gojira, pour sa seule date en France en 2024. Un événement musical de taille !
Le samedi 27 avril, la soirée sera plutôt axée sur la musique électronique avec, entre autres, The Avener, Worakls Orchestra, Trinix, ou Irène Drésel. Mais il y aura aussi le groupe Shaka Ponk, pour un show inédit et exceptionnel, et plusieurs interventions des humoristes Pierre-Emmanuel Barré et Aymeric Lompret. Plus de 10 000 personnes sont attendues sur les deux soirs !
Si vous souhaitez venir, ne tardez pas à prendre vos places en cliquant ici, il n’y en a presque plus.
Par ailleurs, le samedi 27 avril, à 14 heures, nous organisons une grande conférence avec notamment le capitaine Paul Watson, Lamya Essemlali de Sea Shepherd France, Camille Etienne ou encore Muriel Arnal de One Voice. Toutes les places ont déjà été prises.
Hâte de vous retrouver à Biarritz !
En attendant, bonne lecture et prenez soin de vous.
Hugo
Début mars, la revue scientifique The Lancet nous apprenait qu’il y a désormais plus d’un milliard d’obèses dans le monde. Aux États-Unis, 42% des hommes et 44% des femmes sont obèses. Chez nous, en France, 17% de la population générale est obèse. Un chiffre qui monte à 47% si on y ajoute les personnes en surpoids. Et ce fléau se répand de plus en plus, y compris dans les pays pauvres.
L’obésité et le surpoids, qui provoquent des maladies cardiovasculaires, des cancers ou encore des diabètes, sont devenus l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 5 millions de personnes sont mortes des conséquences du surpoids et de l’obésité en 2019.
Les causes de cette “épidémie” mondiale sont connues : manque d’activité physique, sédentarité et, surtout, mauvaise alimentation. Le succès des produits ultra-transformés, souvent très riches en sucre, en additifs et en mauvais gras, est l’un des facteurs qui explique l’explosion du nombre de personnes obèses, y compris chez les enfants.
Ces produits ultra-transformés, fabriqués à partir d’ingrédients et d’additifs industriels, prennent de nombreuses formes : barres chocolatées, soda, plats préparés, chips, saucisses, pizzas surgelées, gâteaux industriels, yaourts à boire…
Selon Anthony Fardet, docteur en nutrition : “Un aliment ultra-transformé est caractérisé dans sa formulation par l’ajout d’au moins un ingrédient et/ou additif cosmétique à usage principalement industriel pour imiter, exacerber ou restaurer des propriétés sensorielles perdues ou très diminuées (texture, goût et couleur). On est bien dans une démarche de maquillage pour “cacher la misère” et utiliser moins de produits alimentaires “nobles”. Les vrais aliments n’ont pas besoin qu’on leur ajoute colorants, texturants et/ou exhausteurs de goût. Ils se suffisent à eux-mêmes.”
Beaucoup de produits à base de viande sont ultra-transformés (charcuterie industrielle, plats préparés, sandwich pré-conditionnés…), mais c’est aussi le cas de produits vegan, comme certains aliments simili-carnés industriels (saucisse végétale, steak de soja…).
Infographie Ouest-France
En plus d’être catastrophiques pour la santé, les produits ultra-transformés sont destructeurs de la biodiversité et du climat. Bref, un véritable poison.
Mais, alors, quelle méthode appliquer pour mieux manger, en prenant soin de sa santé et de la nature ?
En creusant le sujet des aliments ultra-transformés, je suis tombé sur la règle des 3 V, imaginée par le docteur Anthony Fardet. Je l’ai trouvée très efficace et facile à retenir, alors je vous la partage.
V comme “végétal”. Pour être sain et respectueux de l’environnement, notre régime alimentaire doit être essentiellement végétal. Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut forcément être végétarien ou vegan, mais qu’au moins 85% de nos calories quotidiennes doivent être apportées par les aliments végétaux, selon Anthony Fardet. Il est possible de manger de la viande et du poisson, mais ces denrées ne doivent pas être au centre du régime. Cette recommandation rejoint le constat fait en France par les pouvoirs publics : nous ne consommons pas assez de fruits et légumes frais.
V comme “vrai”. Il faut manger des vrais aliments, c’est-à-dire des produits non transformés ou transformés le moins possibles. Plats préparés, gâteaux industriels, snacks salés, sodas… tout cela est à bannir au maximum. Regardez la liste des ingrédients avant d’acheter un produit. Plus il y en a, moins c’est bon signe… Mais même entre un jus d’orange pressé fait maison et une orange, préférez toujours l’aliment entier. Consommer l’orange en entier permet de ne pas briser la matrice de l’aliment, de bénéficier des fibres, d’être plus rassasié… et donc de consommer moins de sucre. On peut boire sans problème le jus de 4 ou 5 oranges (et donc absorber une grande quantité de sucre), alors qu’on ne parviendra jamais à manger 4 ou 5 oranges en une seule fois. Le V de “vrai” implique de cuisiner des produits entiers et frais, et donc de prendre plus de temps pour préparer le repas. Selon Anthony Fardet, au moins 85% de nos calories quotidiennes devraient être apportées par de vrais aliments.
V comme “varié”. On connaît tous l’adage populaire “il faut manger de tout”. C’est vrai, si l’on respecte les deux premiers V : majoritairement végétal et vrai. Parmi les vrais aliments végétaux, Anthony Fardet explique en effet qu’il faut manger de tout, afin de varier les apports. Et cela tombe bien, car il y a une grande variété d’aliments disponibles en France, en respectant les saisons : fruits et légumes frais, oeufs, céréales, légumineuses, noix et graines, etc.
J’applique cette règle des 3 V depuis quelques mois. Elle est très simple à mettre en oeuvre et bien moins contraignante qu’un régime pour perdre du poids, qui vous pousse généralement à analyser dans le détail les protéines, les glucides ou les lipides, et qui n’est pas toujours efficace. Par ailleurs, avec la règle des 3 V, on retrouve le véritable goût des aliments, et le plaisir de manger est décuplé !
Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, je vous conseille cet article très fouillé d’Anthony Fardet et cette page web de l’Inserm, qui renvoie vers plusieurs articles scientifiques.
1- Victoire d’étape pour les “écureuils” contre l’A69
Après 39 jours passés en haut des arbres sur le tracé de la future autoroute Toulouse-Castres, les opposants au projet de l’A69 viennent de remporter une bataille, qui leur permet de gagner du temps : l'abattage des arbres du bois de la Crémade ne pourra pas être entrepris avant le 1er septembre 2024. C’est l’Office français de la biodiversité (OFB) qui l’a annoncé il y a quelques jours, du fait de la présence certifiée de quatorze espèces protégées dans ce bois, dont la mésange bleue. Le bois étant classé dans la catégorie à fort enjeu écologique, aucun abattage d’arbre n’est autorisé en dehors de la période allant du 1er septembre au 15 novembre.
Reva, l'un des "écureuils" descendus des arbres ce dimanche, après plusieurs semaines perché en haut des cimes.
Ce dimanche 24 mars, les trois derniers “écureuils” -surnom donnés à ces grimpeurs anti-A69- sont descendus de leurs arbres, après plusieurs jours de privation d’eau, de nourriture et de sommeil. Ils ont été accueillis par les applaudissements de 200 militants, sous la surveillance des gendarmes mobiles et du préfet du Tarn. Les activistes ont promis de reprendre le combat si nécessaire à la fin de l’été pour empêcher la coupe des arbres.
2- La hausse des océans s’est accélérée entre 2022 et 2023
L'information nous vient de la NASA, l'Agence spatiale américaine : entre 2022 et 2023, le niveau des océans a augmenté de 0,76 centimètre en moyenne. Soit, selon l'agence, un “bond important”, essentiellement dû au phénomène El Niño et au changement climatique. Année après année, l'élévation du niveau de la mer se fait de plus en plus rapidement. En 1993, il était “seulement” de 0,18 centimètre par an. Depuis cette date, le niveau des océans a déjà augmenté de 9,4 centimètres. Cette hausse inquiétante est provoquée en grande partie par la fonte des glaces et par l’expansion des océans sous l’effet de l’absorption de chaleur.
Dans un communiqué de la NASA, Nadya Vinogradova Shiffer, directrice de l’équipe en charge de ce dossier, a déclaré : “Le rythme actuel signifie que nous sommes en chemin pour ajouter 20 centimètres au niveau mondial des océans d’ici à 2050”. Ce qui risque d'accroître “la fréquence et les conséquences des inondations à travers le monde”.
3- Une pétition pour protéger les loups dépasse les 100 000 signatures
La mobilisation s’amplifie ! Depuis que la Commission européenne a annoncé sa volonté de voir le loup classé comme espèce “protégée” au lieu de “strictement protégée”, des milliers de citoyens sont entrés en résistance pour défendre le prédateur. Car baisser le niveau de protection du loup risque de faciliter son abattage en Europe, sous prétexte qu’il attaque des animaux d’élevage.
Mardi 19 mars, onze ONG ont lancé une pétition pour demander au gouvernement français de s’opposer à l’abaissement du niveau de protection du loup. Ce lundi, elle dépassait déjà les 100 000 signataires. Si vous souhaitez la signer, il suffit de cliquer ici.
Pour rappel, 6 des 9 populations de loups de l’Union européenne sont déjà̀ vulnérables ou quasi-menacées, alors même qu’elles sont essentielles pour l’équilibre des écosystèmes. Le loup notamment permet la régulation des populations d’herbivores, comme les chevreuils, en limitant leur impact sur les forêts. Il est temps de sortir du fantasme du “grand méchant loup”, en acceptant de laisser un peu de place aux prédateurs sauvages…
100 ans
C’est l’âge de TotalEnergies, qui fête son centenaire ce mois-ci. La major pétrogazière française célèbre son anniversaire avec ce slogan : “Pionniers depuis 100 ans”. Pionniers dans les énergies fossiles, certainement. Mais Total est aussi pionnier dans les scandales environnementaux.
En 1999, le pétrolier Erika, affrété par Total, se brise en deux au large des côtes du Finistère et qui provoque une marée noire d’environ 30 000 tonnes de fioul, tuant entre 150 000 et 300 000 oiseaux. En 2001, à Toulouse, l'usine AZF -gérée par une filiale de Total- explose, tuant 31 personnes et en blessant plus de 2500. Plus récemment, au Yémen, dans la région de l'Hadramaout, les puits pétroliers de la multinationale sont à l'origine d'une grave pollution des sols et des nappes phréatiques, laissant les habitants, déjà très pauvres, sans ressources.
Aujourd'hui, TotalEnergies c'est aussi le projet d'oléoduc EACOP en Ouganda et Tanzanie, qui émettra plus de 34 millions de tonnes de CO2 par an, selon les ONG. Ou encore le gisement offshore de Kashagan, sous la mer Caspienne, au large du Kazakhstan, dont TotalEnergies est actionnaire, et qui est susceptible de rejeter plus de 5 milliards de tonnes de gaz carbonique dans l’atmosphère une fois ses réserves utilisées. Comment ne pas évoquer aussi le méga-projet gazier Papua LNG, en Papouasie Nouvelle-Guinée, porté par TotalEnergies, dont je vous ai déjà parlé sur France Inter ?
Rappelons enfin que Total est parfaitement au courant de l’impact catastrophique de ses activités sur le climat depuis 1971, bien avant que le grand public ne prenne conscience du changement climatique. Malgré les avertissements des scientifiques à l’époque, Total a fait le choix de fermer les yeux et de semer le doute sur la réalité du changement climatique, pour continuer son expansion.
Bref, joyeux anniversaire à TotalEnergies, qui reste aujourd'hui l'une des vingt multinationales les plus émettrices de CO2 au monde.
Pour financer cette newsletter gratuite, nous avons fait le choix de mettre en avant des marques qui s’engagent pour réduire leur impact sur l’environnement, car le changement passe aussi par les entreprises ! Cette semaine, les Recos sont en partenariat avec Green Got.
Mon Dieu si vous saviez… ce que les banques font de votre argent !
C’est probablement la pollution la plus méconnue, car personne ne s’en rend compte. Elle est pourtant massive et mondiale : beaucoup de grandes banques utilisent votre argent, stocké sur vos comptes, pour l’investir dans des projets nocifs pour l’environnement, notamment dans les énergies fossiles.
À tel point que pour beaucoup d’entre nous, la première source d’émission de CO2, c’est l’argent que nous avons à la banque. Par exemple, dans des grands établissements comme la BNP ou la Société Générale, 4000 euros sur un compte équivalent, en moyenne, à 2 tonnes de CO2 émises.
Votre banque utilise potentiellement votre épargne pour développer, directement ou indirectement, des projets de pipeline, de puits de pétrole ou d’exploitations de gaz de schiste…
En plus d’accélérer le changement climatique, un rapport de l’Institut Rousseau démontre que le financement des énergies fossiles peut mettre en danger la stabilité financière et monétaire. En effet, les banques ont tellement investi dans les “actifs fossiles” qu’elles sont fortement exposées à un éventuel effondrement de leur valeur. Autrement dit, l’inévitable transition écologique, qui passera par une réduction drastique du recours aux énergies fossiles, pourrait à terme fragiliser les banques et tout le système financier.
Le rapport de l’Institut Rousseau précise : “La perte de valeur plus ou moins rapide enregistrée par les banques (qui ont trop investi dans le fossile, ndla) pourrait aller jusqu’à les mettre en situation de faillite s’il s’avérait que leurs fonds propres sont insuffisants pour l’absorber et que les mécanismes d’assurance ne suffisent plus. Ce contexte est le même que pour la crise des subprimes.”
Heureusement, une alternative existe. La jeune banque française Green-Got, dans laquelle j’ai ouvert un compte récemment (et ça marche très bien), s’engage à ne pas investir un seul centime dans des projets destructeurs de l’environnement.
Par ailleurs, la banque finance des initiatives de restauration des écosystèmes ou de défense de la nature en reversant ses frais d’interchange (la commission prélevée par la banque sur chaque transaction par carte) à des organisations de protection de l’environnement.
Si vous voulez tenter l’aventure Green-Got avec moi, il suffit de cliquer ici et de vous laisser guider, pour ouvrir votre compte très facilement. Tout est expliqué de manière transparente sur leur site. Bonne découverte !
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