La Newsletter d'Hugo Clément

Chaque mercredi sur votre boîte mail, un décryptage approfondi sur un sujet lié à l'environnement, les infos à ne pas manquer, et mes recommandations culturelles. Bonne lecture !

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Par Hugo Clément
5 juin · 5 mn à lire
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Pour qui voter ? Je vous aide à choisir !

Les élections européennes ont lieu ce dimanche 9 juin. Vous hésitez encore ? Vous vous demandez quel candidat ou candidate défend le mieux l'environnement ? Pour vous aider à faire votre choix, j'ai interrogé les principales têtes de liste sur Vakita, à l'exception de Jordan Bardella et Marion Maréchal, qui n'ont pas donné suite à notre invitation.

Salut tout le monde ! J’espère que vous allez bien.

À quelques jours des élections européennes, je vous invite à vous rendre aux urnes ce dimanche, car la plupart des grandes décisions sur le climat et la biodiversité se prennent aujourd’hui au niveau européen. Quel que soit votre choix, il est essentiel de ne pas laisser les autres choisir à votre place.

Je vous rappelle qu’il n’y a qu’un seul tour, ce dimanche 9 juin, et que les listes doivent obtenir au moins 5% pour envoyer des élus au Parlement européen.

Le lendemain des élections, ne ratez pas le dernier épisode de Sur le front avant la trêve estivale ! Intitulée “Gaspillage alimentaire : qui est vraiment responsable ?”, cette enquête explosive sera diffusée lundi 10 juin à 21 heures sur France 5.

Au programme : révélations fracassantes, mais aussi des solutions pour réduire ce gaspillage hallucinant. En attendant, bonne lecture et prenez soin de vous !

Hugo

Ce dimanche 9 juin, vous serez appelés aux urnes pour élire vos députés européens. Cette élection connaît généralement un fort taux d’abstention. Elle est pourtant très importante pour qui se soucie des sujets environnementaux, car l’essentiel des décisions sur le climat et la biodiversité se prennent aujourd’hui au niveau européen.

Politique agricole, énergie, espèces protégées, transports… Le Parlement européen légifère sur tous ces domaines, et les textes qui y sont votés s’appliquent en France et dans tous les autres pays de l’UE.

Par exemple, c’est l’Europe qui a imposé à la France la fin de la chasse à la glu et la fermeture des zones de pêche dans le golfe de Gascogne pour protéger les dauphins. C’est aussi l’Europe qui a décidé l’arrêt de la vente des véhicules thermiques en 2035, ou la restauration des espaces naturels dégradés.

Inversement, c’est la politique agricole commune européenne (PAC) qui continue à subventionner l’agriculture intensive et l’élevage industriel, et qui ne soutient pas suffisamment l’agriculture paysanne et biologique. C’est aussi la politique commune de la pêche qui permet aux chalutiers usines néerlandais de ratisser nos zones marines protégées. Tout cela se joue au niveau européen !

Malheureusement, cette campagne électorale est encore une fois parasitée par des sujets qui n’ont rien à voir avec les enjeux européens. Les grands médias relèguent l’écologie à l’arrière-plan des débats. On parle beaucoup plus de polémiques politiciennes franco-françaises ou de géopolitique (notamment de la guerre à Gaza, qui est un sujet très important, mais sur lequel le Parlement européen n’a AUCUNE compétence).

Dans ce contexte, il est difficile de savoir ce que proposent les différents candidats sur les questions environnementales. Alors, pour vous aider à y voir plus clair, avec Vakita, nous avons décidé d’organiser une série d’entretiens avec les principales têtes de liste, intégralement consacrés à l’environnement.

Comme il y a 38 listes pour ces élections européennes, il est techniquement et financièrement impossible d’interroger tout le monde. Cela nécessiterait un budget colossal pour un média indépendant comme le nôtre. Nous avons dû nous fixer une limite, en invitant uniquement les têtes de liste créditées de plus de 5% dans les sondages (nous avons fait la moyenne des six derniers mois). Sous les 5%, les listes n’obtiennent aucun élu.

J’aurais beaucoup aimé interroger l’intégralité des 38 têtes de liste, notamment pour entendre Hélène Thouy, la candidate du Parti animaliste, et j’espère que nous serons en capacité de la faire aux prochaines échéances. Mais, en attendant, on s’est dit qu’il valait mieux parler d’écologie avec les candidats qui ont le plus de chances d’être élus, plutôt que de ne rien faire du tout.

Des entretiens de 30 minutes par candidat, en accès libre

Nous avons donc invité : Jordan Bardella (RN), Valérie Hayer (Renaissance), Raphaël Glucksmann (PP-PS), François-Xavier Bellamy (LR), Manon Aubry (LFI), Marion Maréchal-Le Pen (Reconquête) et Marie Toussaint (EELV).

Tous ont accepté de venir, à l’exception de Jordan Bardella et de Marion Maréchal, qui n’ont pas donné suite. Je regrette ces absences, mais cela ne nous a pas empêché de mener à bien notre série d’interviews. Je pense qu’elle vous apportera un éclairage détaillé et utile pour mieux cerner les positions de chacune et chacun. Chaque entretien dure en moyenne une trentaine de minutes, pour que vous puissiez regarder les cinq vidéos d’ici dimanche.

Vous pouvez accéder gratuitement aux interviews sur le site de Vakita en cliquant ici.

Si vous n’avez pas le temps de regarder les vidéos en entier, je vous invite à vous rendre sur le compte Instagram de Vakita, où nous publions de nombreux extraits, qui durent 2 minutes maximum et qui permettent de comparer les programmes.

Personnellement, ces échanges m’ont permis d’y voir plus clair et je sais pour qui je voterai dimanche (je garde cette information pour moi, car le vote est secret et j’estime que ce n’est pas le rôle d’un journaliste de vous inciter à voter pour untel ou unetelle).

Pour que tout le monde puisse accéder aux entretiens, nous avons fait le choix de les laisser en accès libre sur le site de Vakita. Mais je vous rappelle que seuls vos abonnements (5 euros par mois, ou 50 euros par an) nous permettent de financer nos enquêtes et ce type d’opérations. Si vous souhaitez nous soutenir et nous permettre de continuer à grandir et à mettre l’écologie en lumière, vous pouvez vous abonner en cliquant ici.

Merci à celles et ceux qui sont déjà abonnés, et bienvenue si vous décidez de rejoindre la famille Vakita !

1- La corrida interdite en Colombie dès 2027 !

Mardi 28 mai, les députés colombiens ont voté à une très large majorité l’interdiction des spectacles tauromachiques à partir de 2027. “Nous avons fait un pas en avant historique, a déclaré la sénatrice colombienne Andrea Padilla, qui a défendu le projet de loi sur l'abolition. La mise à mort des taureaux sera interdite dans le pays.” La Colombie rejoint ainsi la liste des pays sud-américains qui ont choisi d’interdire la corrida, tels que le Brésil, le Chili, l'Argentine, l'Uruguay et le Guatemala.

En attendant 2027, l'État colombien garantira des emplois alternatifs aux personnes qui dépendent directement ou indirectement de la tauromachie et adaptera les arènes du pays à des activités sportives et culturelles. En France, environ 200 corridas sont encore organisées chaque année dans trois régions françaises (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur) où elles sont autorisées au nom de la “tradition locale”.

2- La Niña de retour en fin d’année : fera-t-il plus froid ?

C’est l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui l’a annoncé ce lundi 3 juin : le phénomène climatique La Niña devrait faire son retour d’ici la fin de l’année 2024. La Niña est un phénomène océanique dans le Pacifique équatorial qui “favorise des conditions plus sèches au Moyen-Orient et dans le sud des États-Unis tandis que l’Indonésie, l’Australie orientale, le nord de l'Amérique du Sud et l'Inde subissent généralement un excédent de précipitations”, selon Météo France.

Un retour de La Niña aurait pour conséquence le refroidissement à grande échelle des températures de surface des océans dans le centre et l'est du Pacifique équatorial, puis influerait ensuite sur les températures à l'échelle mondiale. En clair, il risquerait de faire plus frais dans le monde. Il succéderait au phénomène El Niño qui avait lui contribué à une hausse des températures mondiales et une multiplication des conditions météorologiques extrêmes dans le monde, entre 2023 et 2024.

3- La chaleur extrême tue en Inde

Depuis plusieurs semaines, l’Inde subit une vague de chaleur extrême, avec des températures supérieures à 45 degrés. Des températures si importantes que lors de la dernière journée des élections nationales, la chaleur a tué au moins 33 agents électoraux dans le seul État d’Uttar Pradesh, selon un responsable électoral. Un homme, faisant la queue pour voter, est également décédé après avoir perdu connaissance.

“Une compensation financière de 1,5 million de roupies (18 000 dollars) sera versée aux familles des personnes décédées”, a précisé le directeur général des élections de l’État d’Uttar Pradesh, Navdeep Rinwa. Même si l’Inde a déjà connu des températures importantes par le passé, les vagues de chaleur ont été exceptionnelles cette année, et des records de températures ont été battus. Ces situations extrêmes, qui se répètent en Inde ces dernières années, sont favorisées par le changement climatique, qui rend ces vagues de chaleur plus fréquentes et plus intenses dans le monde.

Selon l’Organisation météorologique mondiale, la mortalité liée à la chaleur a augmenté de 30% en moyenne ces vingt dernières années (+85% chez les plus de 65 ans).

 9 millions

C’est le nombre de boissons qui seront vendues aux spectateurs pendant les Jeux olympiques de Paris 2024 et qui proviendront très majoritairement… de bouteilles en plastique à usage unique ! Grâce à l’association France Nature Environnement, j’ai pu récupérer une note confidentielle du comité d’organisation des Jeux Olympiques (Cojo). Ce document porte sur la stratégie de distribution de Coca-Cola, le sponsor officiel des JO qui détient l’exclusivité de la vente des boissons.

Au total, durant les compétitions, le géant américain compte distribuer 18 millions de boissons, dont 9 millions qui seront vendues, essentiellement aux spectateurs. Dans ses prises de paroles publiques, Coca-Cola met en avant le fait que ces boissons seront servies dans des verres réutilisables, des “éco-cup”.

Sauf que ces “éco-cup” seront remplies avec… des bouteilles en plastique ! Selon les informations contenues dans la note confidentielle du comité d’organisation, sur les 9 millions de boissons vendues aux spectateurs, les trois quarts (soit plus de 6 millions) proviendront de bouteilles en plastique.

Le document nous apprend également que plus de 4 millions de boissons seront, elles, distribuées aux athlètes et aux juges directement dans des bouteilles en plastique, officiellement pour des “impératifs sanitaires”. Des chiffres que Coca-Cola s’est bien gardé de communiquer…

J’ai évidemment contacté le comité d’organisation des Jeux Olympiques, qui confirme ces informations. Le Cojo m’assure que ces bouteilles seront toutes récupérées et recyclées, et qu’environ 40% des boissons distribuées lors des JO le seront sans aucun plastique, via des fontaines ou des bouteilles en verre consignées.

Avec Vakita, nous avons aussi contacté Coca-Cola, qui nous a globalement donné les mêmes éléments de réponse que le Cojo, et qui a tenu à préciser que la lutte contre les déchets d’emballage était, je cite, “sa priorité”. Pour rappel, le groupe Coca-Cola est aujourd’hui le plus gros pollueur plastique du monde.

Pour découvrir notre enquête complète en vidéo, vous pouvez cliquer ici.

Les anciens épisodes de Sur le front sont dispos sur YouTube !

C’était une demande de longue date de votre part : les anciens épisodes de Sur le front vont progressivement être mis en ligne sur YouTube, en intégralité.

Cela vous permettra de voir ou de revoir les émissions diffusées il y a plusieurs années, qui ne sont plus disponibles en replay sur le site de France Télévisions, mais qui restent d’actualité.

Nous avons déjà rendu disponibles les deux premiers épisodes de Sur le front, diffusés en 2019 et 2020, consacrés aux océans et aux animaux menacés. Vous pouvez y accéder en cliquant ici. À l’époque, chaque épisode durait deux heures (mais nous n’en diffusions que 3 par an, contre 10 aujourd’hui). Si vous ne les avez jamais vus, franchement, allez-y, car ils n’ont pas pris une ride, contrairement à moi.

N’hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube de Sur le front pour ne pas rater les prochaines mises en ligne !

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